RETOUR

programme 2016

6 jours de plaisir / 24 films qui font du bien

Invités d'honneur Jean-Pierre Mocky, Bernard Ménez, Jean Douchet, Nadège Loiseau, Sophie Reine, Philippe Rebbot

Tamara

Réalisation: Alexandre Castagnetti | France | 2016 | 1h29

Scénario : Alexandre Castagnetti

Avec Rayane Bensetti, Héloise Martin, Sylvie Testud
Genre : comédie

 

Tamara, 15 ans, décide à son entrée en seconde de se débarrasser de son étiquette de « grosse ». Elle fait le pari avec sa meilleure amie de sortir avec le premier garçon qui passera la porte de la classe. Manque de bol, ce garçon s’avère être Diego, le plus beau mec du lycée. Entre les sales coups des garces du lycée, une mère poule, les conseils «drague» de sa petite sœur, Tamara va vivre une année mémorable !

 

 

 

ALEXANDRE CASTAGNETTI 

Acteur, réalisateur, scénariste, compositeur et humoriste français. Aux côtés de Clément Marchand, il monte le groupe Beaubourg. Avec le scénariste et réalisateur Corentin Julius, il réalise son premier film, L’inscruste. En 2007, de nouveau avec Clément Marchand, il crée La Chanson du Dimanche, un concept qui devient un phénomène sur le web. Réalise la première saison de la série Les Invincibles, pour Arte puis fait une apparition dans le film de Géraldine Nakache, Tout ce qui Brille. Il adapte sur la chaîne Comédie+ le concept de La Chanson du Dimanche. En 2013, il réalise Amour et turbulences, avec Ludivine Sagnier et Nicolas Bedos. L’année suivante, il met en scène Christian Clavier dans la comédie fantastique Le Grimoire D’Arkandias. Son film Tamara, est basé sur la série de bande dessinée franco-belge scénarisée par Zidrou et dessinée par Christian Darasse. 

Quatre garçons dans le vent

Réalisation : Richard Lester
Royaume Uni | 1964 | 87mn
Scénario : Alun Owen
Avec John Lennon, Paul McCartney, George Harrison, Ringo Starr
Genre : film musical

 

4 Garçons dans le vent

En 1964, les Beatles prennent le train pour donner un concert. Le grand-père de l’un d’eux, qui les accompagne et dont la devise est de semer le désordre et l’anarchie partout où il passe, disparaît soudain avec son petit-fils. Commence alors une course folle pour les retrouver avant que le concert ne commence.

RICHARD LESTER 

Diplômé en psychologie clinique à l’Université de Pennsylvanie dès l’âge de 15 ans, il commence à travailler pour la télévision en 1950 et n’a pas encore 20 ans lorsqu’il est promu réalisateur. Au milieu des années 1950, il s’installe à Londres et se spécialise dans les séries TV humoristiques, avec Peter Sellers par exemple.
Le Knack... et comment l’avoir (Palme d’or du Festival de Cannes en 1965), Petulia, Terreur sur le Britannic, Les Trois Mousquetaires, Superman... Richard Lester a eu par la suite une longue carrière placée sous le signe de l’efficacité. On oublie parfois sa présence derrière la caméra pour Quatre garçons dans le vent, premier film des Beatles, phénomène irrationnel du Royaume Uni du début des années 60, qui visait à asseoir la célébrité du groupe aux USA. Le film est sorti en 1964 et obtint deux nominations aux Oscars, notamment pour le scénario.

 

*Le cinéma comique anglais a toujours été un espace « pour transgresser la bienséance »  (Positif). Au début des années 60, le swinging London qui secoue les conventions avec comme figure de proue les Beatles, se devait de trouver un style cinématographique à son image. Ce fut le réalisateur Richard Lester qui s’en chargea avec les Beatles qui l’avaient choisi. Il sut dans une comédie pétillante transposer cinématographiquement la musique et les personnages des Beatles que l’on suit dans A hard day’s night. Les Beatles poursuivis par une horde de jeunes filles « groupies » cela peut rappeler Buster keaton dans une scène comparable des Fiancées en folie. | Philippe Jalladeau

Le petit locataire

Réalisation : Nadège Loiseau
France | 2016 | 1h39
Scénario : Nadège Loiseau, Fanny Burdino, Mazarine Pingeot

Avec Karin Viard, Philippe Rebbot, Hélène Vincent, Manon Kneusé 
Genre : comédie

 

Le petit locataire

Positif ! Le test de grossesse de Nicole est formel, elle est enceinte. Catastrophe ou bonne nouvelle? À 54 ans, Nicole est tout sauf préparée à une telle découverte. Terrienne et pragmatique, peu encline au désespoir et au doute, elle s’efforce habituellement d’être le pilier d’une famille dont finalement tout le monde dépend. Avec son plein temps de caissière au péage, elle parvient peu ou prou à nourrir son petit monde et à tenir la maison. Autant dire que cette nouvelle ébranle un peu son petit monde.

En présence de sa réalisatrice Nadège Loiseau et de l’acteur Philippe Rebbot

Nadège Loiseau

Réalisatrice et scénariste française. Après des études en Arts et Communication à Roubaix, Nadège Loiseau, quitte le nord de la France pour Paris en 2001 où elle travaille en tant que directrice artistique dans différentes agences. Pendant 5 ans, elle participe à la création d’un grand nombre de campagne publicitaires. En 2005 elle réalise, Une femme parfaite, premier court métrage de fiction auto-produit. Elle réalise alors des films publicitaires pour différentes agences sous le nom de Ladybird. En 2012, elle réalise le court métrage, Le Locataire avec dans les rôles titres Fabienne Babe et Alice David. Ce scénario qui, au Festival Premiers Plans, avait reçu le Prix du Public, est repris avec Fanny Burdino et Mazarine Pingeot pour réaliser son premier long métrage Le Petit Locataire.

In another country

Réalisation : Hong Sang-soo 

Sud-coréen | 2012 | 89 mn
Scénario : Valentin Tourkine, et Vadim Cherchenevitch
Avec Isabelle Huppert, Yu Jun-sang ,Yumi Jung
Genre : drame

In another country

Dans un pays qui n’est pas le sien, une femme qui n’est à la fois ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, a rencontré, rencontre et rencontrera au même endroit les mêmes personnes qui lui feront vivre à chaque fois une expérience inédite.

 

 

 

 

HONG SANG SOO 

Réalisateur et scénariste né à Séoul en 1960. Après avoir étudié la mise en scène à l’université de Chungang, à Séoul, il part étudier en 1982 aux États-Unis en Californie puis à Chicago. De retour en Corée du Sud, il travaille comme réalisateur pour la télévision avant de se lancer dans le cinéma. Hong Sang Soo tourne son premier film en 1996, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits qui connaît immédiatement un certain succès critique et public. Il réalise ensuite une dizaine de films tous distingués dans de nombreux festivals, Deauville, Locarno, le Festival des Trois Continents... En 2012, il fait pour la première fois appel à une actrice française, Isabelle Huppert, pour son film In Another Country, qui est sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes. 

Soupe au canard

Réalisation : Leo McCarey | USA | 1933 | 70mn

Scénario : Bert Kalmar, Harry Ruby, Arthur Sheekman, Nat Perrin
Musique : Bert Kalmar, Harry Ruby 
Avec Groucho Marx, Harpo Marx, Zeppo Marx, Chico Marx

Genre : comédie  burlesque
 

Soupe au canard

Les caisses de la Freedonie sont au plus bas. Une fois de plus le Conseil des ministres fait appel à la richissime Mme Teasdale qui accepte à une condition : que le gouvernement se dote d’un nouveau chef, Rufus T. Firefly. Trentino, ambassadeur de Sylvanie, courtise Mme Teasdale mais celle-ci est entichée de Firefly. Il engage deux espions, Pinky qui est le chauffeur de Firefly et Chicolini, et leur assigne pour mission de discréditer son rival.

 

LEO MC CAREY 

Après des études de Droit en Californie, Leo McCarey devient l’assistant de Tod Browning. Dès 1921, il réalise son premier long métrage, la comédie satirique Society Secrets. En 1923, il dirige ou supervise un grand nombre de courts métrages comiques, parmi lesquels ceux de Laurel et Hardy. Sa carrière démarre véritablement avec Le Roi de l’arène (1932). Premier succès qui lui vaut de diriger les Marx Brothers dans La Soupe au canard (1933), une farce politique, satire anti-militariste choisie en 1990 par le National Film Registry pour être conservée à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis. Il fait place à la comédie sentimentale avec L’Extravagant M. Ruggles(1935). Il réalise The Awful truth (1937), comédie loufoque servie avec talent par Cary Grant, à laquelle le public réserve un triomphe et son premier Oscar du meilleur réalisateur.

 

Tour de France

Réalisation : Rachid Djaïdani | France | 2016 | 1h35

Scénario : Rachid Djaïdani
Musique : Clément Dumoulin
Avec Gérard Depardieu, Sadek, Louise Grinberg, Nicolas Marétheu
Genre : comédie dramatique

Tour de France

Far’Hook est un jeune rappeur de 20 ans. Suite à un règlement de compte, il est obligé de quitter Paris. Son producteur, Bilal, lui propose alors de prendre sa place et d’accompagner son père Serge faire le tour des ports de France sur les traces du peintre Joseph Vernet. Malgré le choc des générations et des cultures, une amitié improbable va se nouer entre ce rappeur plein de promesses et ce maçon du Nord de la France au cours d’un périple qui les mènera à Marseille pour un concert final, celui de la réconciliation.

 

Rachid DJAIDANI 

Acteur, réalisateur et scénariste débute à 24 ans à la régie en tant qu’assistant sur le film La Haine de Mathieu Kassovitz avant de devenir champion de boxe anglaise puis comédien. Il joue des petits rôles au cinéma et à la télévision puis intègre la troupe théâtrale de Peter Brook et part en tournée mondiale pendant cinq ans sur trois pièces d'Hamlet, Le Costume et Tierno Bokar. Son premier roman qui paraît en 1999, Boumkoeur, est un best-seller vendu à plus de 100 000 exemplaires. Parallèlement à son travail d’écrivain, Rachid Djaïdani réalise un long métrage documentaire, Sur ma ligne, puis en 2010 il réalise et monte La ligne brune, un documentaire de 26 minutes qu’il présente au festival international de Dubaï. En 2011, il réalise également Une heure avant la datte, une web série pour Arte TV. C’est après 9 années de travail, qu’il finalise Rengaine, tourné sans aucun financement, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs et nommé pour le César du meilleur premier film. Tour de France est son deuxième long métrage et est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2016. Pour ce second tour de piste dans la fiction, Rachid Djaïdani confronte Gérard Depardieu au rappeur Sadek, qui amorce ainsi sa carrière au cinéma de manière inattendue.

 

En présence de son réalisateur Jean-Pierre Mocky

Le cabanon rose

Réalisation : Jean-Pierre Mocky France | 2015 

Scénario : Jean-Pierre Mocky
Avec Jean-Marie Bigard, Christohe Fludier, Bernard Ménez, Grace de Capitani
Genre : drame paysan

 

Le cabanon rose

L’histoire se base sur un fait divers qui s’est déroulé à Saillans, dans la Drôme, en 1924. C’est un joli cabanon en bois, situé au milieu des vignes, aux fenêtres et appui de fenêtre rose. Un cabanon habité par un paysan, peintre fou à ses heures perdues, qui ne peint que des femmes nues. Après sa mort, un autre paysan décide de transformer le lieu en maison de rendez-vous. Le bordel attire vite tous les notables du coin. Mais tous ceux qui le fréquentent disparaissent au fur et à mesure. Un nain, l’inspecteur des assurances Pelu est dépêché pour mener l’enquête.

JEAN-PIERRE MOCKY 

Il entre au Conservatoire d’art dramatique de Paris en 1948. Vite considéré comme l’un des plus remarquables jeunes comédiens de sa génération il s’affirme sur scène comme au cinéma. A l’écran, on le voit notamment dans Gli Sbandati (1954) de Francesco Maselli. A moins de vingt-cinq ans, ses partenaires sont déjà Jean Marais, Lino Ventura ou encore Jean Gabin. Après avoir également travaillé comme stagiaire auprès de Luchino Visconti et de Federico Fellini, il écrit le scénario de La Tête contre les murs (1958) réalisé par Georges Franju. En 1959, Jean-Pierre Mocky réalise le film Les Dragueurs qui révèle un cinéaste satirique et mélancolique. Succès public, le film est salué par la critique qui voit là un produit de la Nouvelle Vague. Dès lors, il affiche un inlassable anticonformisme qui fait de lui l’un des auteurs les plus atypiques du cinéma français. Réalisant tour à tour des comédies sentimentales ou satiriques, des films policiers ou militants, politiques ou fantastiques, 

Jean-Pierre Mocky impose de film en film sa vision anarchiste et un humour ravageur. Afin de garantir son indépendance, il décide très vite de produire lui-même ses films et même si des budgets réduits justifient des tournages réalisés dans des laps de temps très courts, il sait réunir autour de lui des castings prestigieux. S’il a dirigé à l’occasion d’un film de célèbres acteurs comme Fernandel, Michel Simon ou Catherine Deneuve, Jean-Pierre Mocky a surtout su créer une collaboration complice avec des interprètes comme Bourvil ou Michel Serrault, avec lequel il a tourné pas moins de douze longs métrages. Avec plus de soixante films à son actif, Jean-Pierre Mocky est un réalisateur français à la filmographie atypique et inclassable.

Mon oncle

Réalisation : Jacques Tati | France | Italie | 1958

2014 (version restaurée) | 1h56 |

Prix spécial du Jury à Cannes en 1958 | Oscar du meilleur film étranger en 1959

Scénario : Jacques Tati, Jean L’Hôte et  Jacques Lagrange

Musique : Norbert Glanzberg,  Alain Roman et Franck Barcellini  

Avec Jacques Tati, Alain Bécourt, Jean-Pierre Zola 

Genre : Comédie

 

 

Mon oncle

La maison de Mr. Arpel féru de modernisme est loin de plaire à son fils, Gérard, 10 ans. Mr. Hulot, fantasque et bohême, occupe un modeste deux pièces dans un quartier populaire. Il invite de temps à autre son jeune neveu, à découvrir son domaine de fantaisie et de liberté. Sa soeur, maintenant Mme Arpel, espère secrètement qu’il épousera sa voisine, mais c’est compter sans l’esprit récalcitrant et frondeur de Hulot, résolument épris de liberté.

JACQUES TATI 

Il a créé son style propre, développé pour la première fois dans Les vacances de monsieur Hulot (1952). C’est Mon oncle, réalisé, en 1958, qui est considéré comme son œuvre la plus personnelle. Il impose un style novateur. Il se débarrasse de toute trame dramatique afin de promener plus librement son regard des quartiers populaires parisiens jusqu’aux maisons plus modernes, se faisant ainsi le témoin amusé de l’évolution d’une société en pleine mutation. Mon oncle est un modèle de comédie, à mi-chemin entre tradition du burlesque muet et expérimentations de la Nouvelle vague. Tati n’a jamais réellement profité de cette notoriété. Il attendit dix ans pour revenir derrière les caméras avec une autre charge contre la modernité intitulée Play time.

La nuit du bossu

Réalisation : Farrokh Gaffary | Iran | 1963 | 91mn

Scénario : Jalal Moghadam 
Musique : Hossein Malek 
Avec : Farhang Amiri, Farokh Ghafari, Paria Hakemi 
Genre : comédie dramatique

AU CINÉMA ABC

La nuit du bossu

Asghar Ghuzi « le bossu » est comédien dans une troupe de Théâtre qui se produit dans des maisons bourgeoises. Un soir après une représentation, l’hôtesse lui glisse un papier qu’elle le charge de remettre à quelqu’un. Rejoignant ses amis pour le dîner, il meurt alors que l’un d’eux cherche à le forcer à manger. Dans la panique, se sentant responsables, ceux-ci cherchent à se débarrasser du corps.

FARROKH GAFFARY 

Écrivain, critique de cinéma et réalisateur né en 1921 à Téhéran. Après des études universitaires à Grenoble en France, il devient l’assistant d’Henri Langlois à la Cinémathèque française et le secrétaire général de la Fédération Internationale des Archives de film à Paris entre 1951 et 1956. Critique de cinéma il collabore avec les revues Positif et L’Âge du Cinéma. Il retourne ensuite à Téhéran où il fonde le Festival de Shiraz et la Cinémathèque de Téhéran. En 1958 il tourne Le Sud de la ville, un film qui dépeint le quotidien de gens aux conditions de vie modestes au sud de Téhéran. Ce film, d’un style néo-réaliste, sera banni par la censure. En 1963, Farrokh Ghaffari adapte l’un des contes des Mille et Une Nuits en réalisant La Nuit du Bossu (présenté au Festival de Cannes), comédie qui traite de la peur dans différents milieux de la société téhéranaise. 

*La nuit du Bossu, film iranien de 1963 est un Ovni devenu film culte. Son réalisateur Farrokh Ghaffari est un critique, historien du cinéma. Il fut à Paris, le collaborateur d’Henri Langlois à la Cinémathèque Française. Langlois, comme pour la Nouvelle Vague française fut un inspirateur pour passer à la réalisation, tout d’abord d’un film néoréaliste  censuré par le shah. C’est donc sur un ton totalement différent qu’il tourne, avec peu de moyens, La nuit du bossu, un film noir, d’un comique parfois loufoque dont le sens profond est la peur, reflétant la société iranienne sous le Shah. L’image en Noir et Blanc très expressionniste augmente ce sentiment. Le film ne peut non plus être montré en Iran aujourd’hui : de l’alcool et des femmes sans tchador qui dansent sur des musiques de Ray Charles. 

Débat en présence de la réalisatrice Sophie Reine

 

Cigarettes et chocolat chaud

Réalisation : Sophie Reine | France | 2016 | 1h38
Scénario : Sophie Reine et Gladys Marciano
Musique : Sébastien Souchois
Avec Gustave Kerven, Camille Cottin, Fanie Zanini, Héloïse Dugas, Mathieu Métral
Genre : comédie dramatique

Cigarettes et chocolat chaud

Denis Patar est un père aimant mais débordé qui se débat seul avec l’éducation de ses filles, Janis 13 ans et Mercredi 9 ans, deux boulots et une bonne dose de système D. Un soir Denis oublie, une fois de trop, Mercredi à la sortie de l’école. Une enquêtrice sociale passe alors le quotidien de la famille Patar à la loupe et oblige Denis à un « stage de parentalité ». Désormais les Patar vont devoir rentrer dans le rang...

 

SOPHIE REINE 

Réalisatrice, monteuse et chef-monteuse. C’est les mains dans le chutier de pellicule 35 mm de grands monteurs dont elle était l’assistante, comme Martine Giordano (monteuse de Maurice Pialat, André Téchiné et Xavier Beauvois notamment), que Sophie Reine est tombée amoureuse du travail créatif et complexe qu’est celui de monteuse. Avec plus de trente films à son actif et un César du meilleur montage en 2009 pour le film Le Premier Jour du reste de ta vie de Rémi Bezançon, elle se lance dans la réalisation d’un premier court métrage Jeanine ou mes parents n’ont rien d’exceptionnel  en 2010 avec au casting Léa Drucker et Denis Menochet. Cigarettes et chocolat chaud est son premier long métrage, une comédie réjoissante, un véritable feel good movie positif et solaire.

Guibord s'en va-t-en guerre

Réalisation : Philippe Falardeau
Canada | 2015 | 1h44
Scénario : Philippe Falardeau 
Avec Patrick Huard, Suzanne Clément, Irdens Exantus, Clémence Dufresne-Deslières
Genre : comédie

Guibord s'en va-t-en guerre

Guibord est le député fédéral indépendant d’un immense comté du nord du Québec. Sous les yeux du pays tout entier, il se retrouve malgré lui, à détenir au Parlement le vote décisif qui déterminera si le Canada ira en guerre. Accompagné de sa femme, sa fille et d’un stagiaire haïtien idéaliste nommé Souverain, Guibord parcourt sa circonscription pour consulter ses électeurs. Alors que les groupes d’intérêts s’invitent dans un débat qui dérape, le député devra faire face au poids de sa conscience.

PHILIPPE FALARDEAU 

Réalisateur et scénariste né en 1968 au Canada. Après des études en sciences politiques et en relations internationales, il remporte l’édition 1992-1993 de l’émission La course destination monde ainsi que le prix du Centre de recherche pour le développement audiovisuel. C’est par un faux documentaire La moitié gauche du frigo qu’il fait le passage vers la fiction en 2000. Le film Congorama est présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, mais c’est avec Monsieur Lazhar que la consécration arrive avec deux prix majeurs à Locarno et une présence aux Oscars comme finaliste du meilleur film en langue étrangère. Aux États-Unis, il réalise The good lie, avec Reese Witherspoon. Guibord s’en va-t-en guerre est son sixième long métrage de fiction.

 

Pauvres Millionaires

Réalisation : Dino Risi | Italie | 2016 | reprise - 1959 date de première sortie | 1h35
Scénario : Dino Risi, Pasquale Festa Campanile,Massimo Franciosa

Musique : Armando Trovajoli
Avec Maurizio Arena, Renato Salvatori, Lorella De Luca

Genre : comédie dramatique


Pauvres Millionaires

Deux jeunes couples d’amis romains sont censés partir en voyage de noces à Florence. Ils n’y parviendront jamais, au prix d’allers et retours sans fin qui les ramènent à la capitale. Ils se retrouvent enfermés dans leur futur appartement, qui est inachevé. Mensonges, quiproquos, parents grotesques, le film passe  des habitations encore populaires de la piazza Navona aux cités de banlieue trop vite et mal construites.

 

DINO RISI

Réalisateur italien né en 1917 à Milan. Le succès arrive avec Pauvres mais beaux(1957), mais la véritable consécration intervient en 1960 grâce à L’Homme aux cent visages.

C’est alors le début d’une activité frénétique où le cinéma italien consolide sa légende. Toujours en 1960, il confronte Jean-Louis Trintignant à Gassman dans Le Fanfaron. Sans quitter le ton de la comédie, le cinéaste se fait plus grave (1961) avec Une vie difficile, où il narre les désillusions d’un journaliste. Dans la satire du fascisme, La Marche sur Rome, il réunir Vittorio Gassman et Ugo Tognazzi (1962). Il renouvelle l’expérience l’année suivante avec le film à sketches Les Monstres. Il aborde les années 1970 avec La Femme du prêtre, puis en 1974, il réalise Parfum de femme. Le cinéma de Dino Risi se fait alors de plus en plus sombre et oppressant, tout en restant ironique.

 

*En Italie au début des années 50, lorsque le souvenir de la guerre et de la misère s’éloigne, le néo-réalisme italien laisse la place à un cinéma plus gai et plus populaire avec des personnages typés, dans des trilogies comme Don Camillo et Pépone, ou Pain, amour et..., mais en 1955 Dino Risi met un terme à cette dernière avec Pain, amour, ainsi soit-il pour inaugurer en 1956 avec Pauvres mais beaux une comédie plus sociale décrivant une jeunesse appartenant à une nouvelle classe moyenne, avec de nouveaux visages et une réelle fraîcheur. C’est le point de départ de la comédie italienne. Suivra une trilogie avec les mêmes personnages Beaux mais pauvres et Pauvres millionnaires. Apogée en 1960 avec le chef d’œuvre Le Fanfaron.

 

 

 

Ave Maria

Réalisation : Basil Khalil | Palestine | 2015 | 15 mn

Scénario : Basil Khalil, Daniel Yanez
Avec Shady Srour, Ruth Farhi, Huda Al Imam
Genre : comédie

Ave Marie / VOST

Le quotidien d’une petite communauté de religieuses ayant fait vœu de silence et vivant au milieu du désert rocailleux de la Cisjordanie, est chamboulé par l’arrivée d’une famille  de colons israéliens dont la voiture a percuté le mur du couvent.

BASIL KHALIL 

Réalisateur et scénariste, est né en 1981 à Nazareth d’un père Palestinien et d’une mère Anglo-Irlandaise. Commence comme second assistant sur le long-métrage d’Elia Suleiman Divine intervention et suit les cours du master de développement cinématographique de la Screen Academy Scotland et travaille à Londres sur des productions TV.Premier court métrage Ping pong revenge et un documentaire Replay revenge en 2006. En 2015, son court métrage de fiction Ave Maria est présenté en compétition au Festival de Cannes 2015. « Je me concentre dans ce film sur des règles et prescriptions - frisant parfois l’absurde. Ces situations exceptionnelles et absurdes ont toujours suscité mon intérêt, parce qu’elles recèlent des histoires profondément humaines et incroyables. » Son premier long-métrage est en développement.

En présence de son réalisateur Emmanuel Laborie

Clitopraxis

Réalisation : Emmanuel Laborie
France | 2016 | 58mn
Scénario : Emmanuel Laborie 
Avec Franck Bruneau, Laure Calamy, Marc Citti, Guillaume Briat
Genre : comédie 

 

Clitopraxis

Une nuit, Thomas découvre l’existence de son clitopraxis : un organe sexuel commun, dont il était visiblement le seul à ignorer l’existence… Il se lance alors dans une enquête sur lui-même et son ignorance coupable.

EMMANUEL LABORIE 

Emmanuel Laborie a fait ses études de cinéma à l’ESAV à Toulouse. Après avoir réalisé une quinzaine de documentaires, il se lance dans l’écriture de moyens métrages de fiction Qui frappe à la porte d’Henri Michel ? en 2003, Jean Luc Persécuté en 2011, Océan en 2013 et cette année Clitopraxis. Au départ de ce film, il y a chez Emmanuel Laborie, le désir de créer un univers de comédie à la croisée de ce qui le fait rire au cinéma : Blake Edwards, Woody Allen, les frères Cohen, les frères Farelly, Jude Apatow... Le comique de Clitopraxis est aussi lié à une forme d’angoisse. « J’adore certains films de Polanski, tel Le Locataire, où le rire est l’expression d’un sentiment de terreur vis-à-vis de l’existence ».

 

En présence de Sophie Dulac distributrice du film

Une semaine et un jour

Réalisation : Asaph Polonsky
Israël | 2016 | 1h38
Scénario : Asaph Polonsky
Musique : Tamar Aphek - Ran Bagno 
Avec Shai Avivi, Evgenia Dodina, Tomer Kapon
Genre : comédie dramatique

Une semaine et un jour

A la fin du Shiv’ah - les 7 jours de deuil dans la tradition juive - l’existence doit reprendre son cours. Tandis que Vicky, sa femme, se réfugie dans les obligations du quotidien, Eyal, lui, décide de lâcher prise… Avec un ami de son fils défunt, il partage un moment de liberté salvateur et poétique, pour mieux renouer avec les vivants.

 

ASAPH POLONSKY 

Réalisateur et scénariste israëlo-américain né en 1983 à Washington, grandi en Israël. Il suit dès 2010 les cours de mise en scène de l’American Film Institute, au sein duquel il réalise son film de fin d’études Samnang, nommé aux Student Academy Awards en 2013. Projeté au Festival de New York et récompensé dans plusieurs festivals d’envergure. Son premier long métrage Une Semaine et un Jour, projeté lors de la Semaine de la critique à Cannes a obtenu 1 prix et 3 nominations dans les festivals. « Le comique provient des situations, du drame lui-même, du cadrage, des mouvements de caméra et du son. Ça a été une négociation de tous les instants avec mes collaborateurs pour rester comique sans sacrifier le dramatique ou essayer à tout prix à faire rire, pour garder le naturel. Au final, nous trouvions l’humour dans les petites choses, les détails, comme un moyen aidant les personnages à faire face au drame. »

 

 

Les mauvaises herbes

Réalisation : Louis Bélanger
Canada | 2016 | 107mn
Scénario : Alexis Martin, Louis Bélanger
Avec Alexis Martin, Gilles Renaud, Emmanuelle Lussier-Martinez, Luc Picard
Genre : comédie

Les mauvaises herbes

Jacques, un acteur de théâtre avec d’importantes dettes de jeu, se sauve à la campagne pour échapper à Patenaude, un dangereux créancier de Montréal. Il se retrouve en pleine tempête de neige dans la ferme isolée de Simon, un ermite un tantinet illégal qui fait pousser de l’herbe dans sa grange. 

LOUIS BELANGER 

Réalisateur, scénariste et acteur québécois. En 1999, son premier long métrage Post Mortem lui vaut cinq prix Jutra, dont celui de la meilleure réalisation, du meilleur film et du meilleur scénario. En 2003, son deuxième long métrage, Gaz Bar Blues, est présenté lors de la soirée d’ouverture du Festival des Films du Monde la même année. 2009, Route 132 marque le début d’une fructueuse collaboration avec Alexis Martin, co-scénariste et comédien de ce road movie. 

Cette collaboration donne naissance à un documentaire sur le journalisme, réalisé par Louis Bélanger et Louis Martin. Il réalise des téléfilms, des séries, des documentaires et se permet même une incursion au théâtre. Les Mauvaises herbes marque son retour au long métrage de fiction. Basée sur une histoire mettant en avant une amitié intergénérationnelle, cette comédie irrévérencieuse brosse le portrait d’une frange de la société québécoise, résolument en marge de la « normalité ».

Ouvert la nuit

Réalisation : Edouard Baer
France | 2016 | 1h36
Scénario : Edouard Baer et Benoît Graffin
Avec Edouard Baer, Audrey Tautou, Sabrina Ouazani, Grégory Gadebois
Genre : comédie

Ouvert la nuit

Luigi a une nuit pour sauver son théâtre. Une nuit pour trouver un singe capable de monter en scène et récupérer l’estime de son metteur en scène japonais ; une nuit pour regagner la confiance de son équipe et le respect de sa meilleure amie ; et pour démontrer à la jeune stagiaire de sciences-po, qu’il existe aussi d’autres façons dans la vie d’appréhender les obstacles. Leurs pérégrinations dans un Paris nocturne où le rire n’est jamais loin de l’émotion transformeront vite cette nuit en un parcours initiatique.

ÉDOUARD BAER 

Il fait la connaissance de la comédienne et metteur en scène Isabelle Nanty aux cours Florent, dont il devient l’assistant. En 1987, il rencontre Ariel Wizman, avec qui il animer en 1992 La Grosse Boule, sur Radio Nova. Edouard Baer est avant tout comédien. En 1994, il fait sa première apparition à l’écran dans La Folie douce de Frédéric Jardin. Il atteint sa maturité d’acteur en 2001 avec Betty Fisher et autres histoires de Claude Miller et Dieu est grand, je suis toute petiteaux côtés d’Audrey Tautou. En 2000, il écrit, réalise et produit son premier film, La Bostella,  puis Akoibon (2004), où il partage l’affiche avec notamment Jean Rochefort et Chiara Mastroianni. Entre 2009 et 2013, il écrit et met en scène deux nouveaux spectacles Miam Miam et A la Française au théâtre Marigny qui bénéficient d’un succès à la fois public et critique.

La jeune fille au carton à chapeau

Chef d'oeuvre du cinéma Russe

Réalisation : Boris Barnet
Russie | 1927 | 67mn | muet
Scénario : Valentin Tourkine, Vadim Cherchenevitch 
Avec Anna Sten, Vladimir Mikhailov, Ivan Koval-Samborsk

Genre : comédie

La jeune fille au carton à chapeau

Dans leur petite maison, non loin de Moscou, Natasza et son grand-père mènent une existence paisible et heureuse. La bonne humeur et la joie de vivre de Natasza sont pour beaucoup dans cette tranquillité, mais le grand-père redoute cet instant où un beau jeune homme lui enlèvera sa charmante petite-fille. 

BORIS BARNET 

Il est né en 1902, à Moscou où il suit l’enseignement des beaux-arts. A dix-sept ans, il s’engage dans l’Armée rouge, suit ses études à l’Ecole militaire supérieure d’Education physique et, suite à sa démobilisation, il devient boxeur. Il intègre en 1922 l’Institut du cinéma de Moscou et commence comme acteur en 1924, avec un des rôles principaux dans Les Aventures extraordinaires de Mr West au pays des bolcheviks de Lev Koulechov. En 1926, il est co-scénariste et co-réalisateur, avec Fedor Ozep, de Miss Mend. En 1927, il signe son premier film muet La Jeune fille au carton à chapeau. Il réalisera une vingtaine de films jusque dans les années 1960 avec des films parlants comme Okraïna (1933) et Au bord de la mer bleue (1936). Il confiait à Georges Sadoul dans les Cahiers du Cinéma en 1965 « Je ne suis pas, je n’ai jamais été un homme de théories. J’aime avant tout la comédie, je me plais à introduire des scènes drôles dans un drame et des épisodes dramatiques dans un film comique ». 

*La fille au carton à chapeaux (1927) est un chef d’œuvre du cinéma muet, réalisé par un des plus grands cinéastes russes, Boris Barnet (dixit aussi Serge Daney), dont c’était le 2ème film. Sur une commande du gouvernement, il écrit un scénario plein de rebondissements et une mise en scène truffée de trouvailles autour de la très fraiche Anna Stern. Godard adorait ce film et s’est inspiré de certaines scènes lorsqu’il filma pour la 1ère fois Anna Karina dans Le petit soldat

JEAN DOUCHET | DIM 9 OCT

Co-fondateur des Cahiers du Cinéma , Jean Douchet a animé pendant de nombreuses années un ciné-club hebdomadaire à la Cinémathèque Française. Il entretient, depuis les années 1950, des amitiés avec les autres critiques qui allaient former la Nouvelle Vague : Rohmer, Godard, Chabrol, Truffaut… Jean Douchet est l’un des plus grands passeurs de l’histoire du cinéma.

15h > Analyse filmique du film Mon Oncle de Jacques Tati > à la MJC de Cahors

La blonde et moi

Titre original The Girl Can’t Help it
Réalisation : Frank Tashlin | USA | 1956 | 99mn
Scénario : Frank Tashlin et Herbert Baker d’après le roman Do Re Mi de Garson Kanin 
Avec Tom Ewell, Jane Mansfield, Edmond O’Brien

Genre : film musical
 

La blonde et moi

Marty Murdoch, un ancien gangster, voit en son égérie blonde tout le potentiel d’une grande vedette. Avec l’aide de Tom Miller, un directeur artistique alcoolique, il décide de franchir le pas. Mais loin d’être la Baby doll rêvée, Jerri Jordan espère davantage satisfaire son mari avec de bons petits plats et vivre pleinement sa vie de femme au foyer.

 

 

FRANK TASHLIN

Réalisateur, scénariste et cartooniste américain. Autodidacte, il prend des cours de dessin par correspondance et dessine dans les magazines. Il est engagé en 1928 chez Max Fleischer, le créateur du personnage de cartoon Popeye. En 1939, Walt Disney l’engage comme scénariste. En 1944, il s’oriente vers le cinéma traditionnel. Il se consacre à l’écriture de gags pour des acteurs comiques, dont Bob Hope ou les Marx Brothers et réalise des comédies parodiques avant de se spécialiser dans le burlesque. Son registre comique typiquement américain, avec  des gags efficaces parfois est à la limite de l’absurde avec de nombreuses innovations techniques et esthétiques. Avec Jerry Lewis, il trouve un interprète idéal, capable de transcrire les expressions jusqu’alors réservées aux personnages de dessins animés. Dans La Blonde et Moi (1956), il fait de Jayne Mansfield une pin-up extravagante à la Betty Boop.

Apnée

Réalisation : Jean-Christophe Meurisse
France | 2016 | 1h29
Scénario : Jean-Christophe Meurisse
Avec Céline Fuhrer, Thomas Scimeca, Maxence Tual, Thomas de Pourquery 
Genre : comédie burlesque

Apnée

Céline, Thomas et Maxence marchent toujours par trois. Ils veulent se marier, une maison, un travail, des enfants sages et manger tous les jours des huîtres. Insoumis et inadaptés à une furieuse réalité économique et administrative, ils chevauchent leurs quads de feu et traversent une France accablée, en quête de nouveaux repères. Apnée, drôle de film à sketches, nous plonge dans un univers désinhibé, loufoque et poétique.

 

 

JEAN CHRISTOPHE MEURISSE

Réalisateur, metteur en scène et scénariste né en 1975. Après une formation de comédien à l’ERAC, il crée en 2005 la compagnie théâtrale Les Chiens de Navarre dont il dirige depuis ses débuts les créations collectives, remarquées et saluées par la critique et le public, tant en France qu’à l’étranger. En 2013, son moyen métrage Il est des nôtres, reçoit le Prix du syndicat de la critique, le Prix du public et le Prix de la meilleure interprétation pour l’ensemble des comédiens au Festival Silhouette à Paris. Le film est sélectionné au Festival de Belfort, au Festival de Genève, à Hors Pistes au Centre Pompidou... Apnée est son premier long-métrage qui défie toutes les règles de la narration. Apnée a obtenu le prix du jury du Festival du film culte 2016 et a été présenté à la Semaine de la critique 2016.

Valentin Valentin

Réalisation : Pascal Thomas
France  | 2015 | 1h46
Avec Marilou Berry, Vincent Rottiers, Marie Gillain
Genres : Comédie, policier

 

V​alentin Valentin

​Dans ce « fenêtres sur cour » qui se déroule dans un petit immeuble parisien, tout un monde hétéroclite gravite, s’aime, s’observe sans toujours se voir. C’est là que vit Valentin, jeune homme mélancolique, charmant, partagé entre sa maîtresse au tempérament insatiable, les trois jeunes filles du cinquième étage qui tournent autour de lui, une gardienne démonstrative et une belle chinoise dont la présence dans la maison d’en-face l’intrigue et le fait rêver. Valentin invite tous ses voisins à sa pendaison de crémaillère, sans se douter qu’il déclenche ainsi une spirale de violences... 

PASCAL THOMAS

Désireux de « montrer que les gens heureux ont une histoire et que le bonheur se raconte », Pascal Thomas réalise en 1972 Les Zozos. Le cinéaste, pour lequel on invente le concept de « nouveau naturel » pour définir sa démarche, travaille avec d’excellents scénaristes, Roland Duval et Jacques Lourcelles, et des acteurs typés comme Bernard Ménez ou Daniel Ceccaldi, solides seconds rôles dont il fait des vedettes. Ses films suivants Pleure pas la bouche pleine, 1973 ; Le Chaud Lapin, 1974 ; Un oursin dans la poche, 1977, toujours sur le ton de la comédie de mœurs, cultivent le charme nostalgique de son premier long métrage et emportent l’adhésion de nombreux spectateurs par leur décontraction et leur liberté de ton.

BERNARD MÉNEZ

Après des études scientifiques, il enseigne les mathématiques, la physique et la chimie pendant quelques années. Ce n’est qu’en 1973, à l’âge de 29 ans, qu’il débute au cinéma dans Du côté d’Orouët de Jacques Rozier qui lui permet de rencontrer de grands réalisateurs dont François Truffaut qui l’engage dans La nuit américaine et Marco Ferreri pour La Grande bouffe. Acteur fétiche de Pascal Thomas, il est l’un des personnages centraux de Pleure pas la bouche pleine (1973), Chaud Lapin (1974), et Celles qu’on n’a pas eues (1980). 

À la fin des années 1970, il tourne dans diverses comédies aux côtés de Jean Lefebvre, Michel Serrault et même Christopher Lee dans Dracula père et fils. En 1980, Louis de Funès lui offre le rôle de La Flêche dans L’avare. Occupé par ses autres activités artistiques (la sortie en 1982 de son film en tant que réalisateur et scénariste : Les P’tites Têtes, son succès avec sa chanson décalée Jolie poupée, numéro un au Top 50 avec un million de disques vendus, la série télévisée Vivement Lundi, dont il est la vedette) il rejoint en 1986 le réalisateur Jacques Rozier pour Maine Océan. Deux ans plus tard, il est à l’affiche du film Les Saisons du plaisir de Jean-Pierre Mocky qu’il retrouvera en 2000, pour La Bête de miséricorde. Le grand retour de l’acteur se confirme en 2002 avec la sortie de Laisse tes mains sur mes hanches de Chantal Lauby. En 2014, il interprète le père de Vincent Macaigne dans Tonnerre de Guillaume Brac.

Monsieur Verdoux

Réalisation : Charlie Chaplin USA | 1947 | 2h04
Scénario : Charlie Chaplin sur une idée d’Orson Welles
Avec Charlie Chaplin, Martha Raye, Mady Corell, Alison Roddan, Robert Lexis
Genre : tragie-comédie

Monsieur Verdoux

Bon père et bon époux, Mr Verdoux, simple employé de banque, est réduit au chômage par la crise de 1929. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il séduit puis assassine de riches veuves...

CHARLIE CHAPLIN 

On ne présente plus Charles Spencer Chaplin (1889-1977), cinéaste mythique du pays de l’oncle Sam. Dans ce film, il abandonne le personnage de Charlot pour un personnage cynique et charmant, interprété par lui-même, et montre une fois de plus sa capacité à tout faire avec génie. 

Basé sur l’histoire de Landru, célèbre tueur français, Chaplin la transforme et la remanie pour nous livrer une satire aiguë de la société alors que l’on entre doucement dans la guerre froide et la paranoïa politique. Dans Monsieur Verdoux, Chaplin est le héros omniprésent de cette « comédie de meurtre », dans laquelle il manie l’humour noir avec une férocité surprenante. Chaplin se moque de son époque, des femmes, de la religion et de la vie elle-même. Monsieur Verdoux est l’un des film préféré de son auteur,  « le plus intelligent et le plus brillant » déclarait-il. Cinq ans après ce film, victime d’une campagne d’acharnement - accusé de sympathie communistes - Chaplin choisira l’exil à Vevey en Suisse où il finira sa vie.

Du coté d'Orouët

Réalisation : Jacques Rozier
France | 1973 | 2h30
Scénario : Jacques Rozier, Alain Raygot
Musique : Daevid Aellen

Avec Bernard Ménez, Danièle Croizy, Françoise Guégan, Patrick Verdier, Caroline Cartier 
Genre : Comédie sentimentale

 

Du coté d'Orouët

Durant leurs congés d’été, Kareen, Caroline et Joëlle décident d’aller se mettre au vert et c’est sur la côte vendéenne. Enthousiastes, elles ont bien l’intention de profiter et d’oublier tous les tracas de la vie parisienne. L’arrivée impromptue de Gilbert, le chef de bureau de Joëlle, pimente d’autant plus leurs vacances que les jeunes femmes prennent un malin plaisir à le faire tourner en bourrique. Entre éclats de rires, amourettes et coups d’éclat, ce joli trio n’est pas près d’oublier leur escapade à la mer.

JACQUES ROZIER 

Il débute sa carrière au cinéma dans les années 1950 comme assistant réalisateur auprès de Jean Renoir. Il réalise ensuite plusieurs courts-métrages, dont Une épine au pied et Rentrée des classes en 1954. En 1960, il réalise son premier long métrage remarqué, Adieu Philippine. Ce premier film, qui décrit avec habileté et finesse la jeunesse de l’époque, est remarqué par la critique mais ne parvient pas à s’imposer auprès du public. Jacques Rozier est un cinéaste qui tourne extrêmement peu. Son film suivant, Du côté d’Orouët, sort neuf ans plus tard, en 1969. En partant d’un canevas très simple, Jacques Rozier tisse une comédie poétique et contemplative passée par le filtre de la Nouvelle Vague. Les conditions même de son tournage, son côté faussement inachevé (pas de générique de début, tout juste une musique) participent de sa beauté, de sa singularité.

The Party

Réalisation : Blake Edwards | USA | 196 | 1h39
Scénario : Blake Edwards, Franck Waldman, Tom Waldman

Musique : Henry Mancini
Avec Peter Sellers, Claudine Longet,  J. Edward McKinley

Genre : comédie
 

The party

Hrundi V. Bakshi, un acteur indien extrêmement maladroit et distrait, reçoit par mégarde un carton d’invitation pour la luxueuse fête annuel d’un producteur, il n’est pas le moins du monde surpris de figurer parmi les sommités conviées. Il se rend donc à la petite soirée et, fidèle à sa nature distraite, accumule les pires bêtises...

BLAKE EDWARDS

Réalisateur, scénariste et producteur américain grandit à Hollywood et fait ses premiers pas comme coursier et figurant. 1957 est une date-clef dans sa carrière : il écrit et réalise L’ Extravagant Monsieur Cory, film qui lui permet de s’affirmer en tant que cinéaste. Par la suite, Blake Edwards triomphe encore avec La Panthère rose, un de ses films phares, dans lequel le burlesque côtoie le non-sens. Peter Sellers y interprète avec brio un inspecteur de police français qui accumule les gaffes et reprend un rôle similaire dans The Party. Blake Edwards mélange les genres et les renouvelle. En 1983, il remporte l’oscar du meilleur film étranger avec Victor et Victoria. En février 2004, un Oscar d’honneur lui est remis pour l’ensemble de sa carrière.

*Blake Edwards a débuté à la grande époque des studios hollywoodiens ou fleurissait la comédie musicale et où il travailla comme scénariste renommé puis comme réalisateur. Bien qu’l soit connu surtout pour ses comédies (entre autres les divers Panthère Rose et Victoria) il réalisa 2 comédies dramatiques extraordinaires, L’extravagant Mr Cory et Le jour du vin et des roses un des plus grands films sur l’alcoolisme. Toutefois son chef d’oeuvre reste The Party avec Peter sellers en Indien dans une accumulation de gags plus désopilants les uns que les autres. The Party est devenu un film culte du cinéma comique.